dimanche 20 septembre 2009

Bye bye Vashisht, Delhi motion Delhi, Rajasthan Express

Vashisht, ses bains chauds et fumants, sa tranquilite de petit village de montagne sur le flanc d'une montagne verdoyante. Je dis au revoir a mes exceptionnels compagnons de route que j'aurai accompagne pendant plus de 9 mois. Au revoir a Manali sous une pluie menacante.

Le bus traverse l'Himachal Pradesh en suivant une vallee sinueuse et magnifique puis descend les contreforts de l'himalaya vers Chandigarh puis Delhi a travers d'une plaine agricole qui progressivement va se muer en une zone urbaine de plus en plus dense. Peu avant d'arriver, l'autocar traverse une riviere noire ou se baigne des buffles, des campements bordent la riviere canalisee entre deux pentes de beton, l'odeur qui penetre dans le bus est insupportable. Les plus prevoyants ont un petit mouchoir qu'ils appliquent sur leur nez.

J'arrive donc a la Kashmir Gate au nord de Delhi dans un endroit bonde de rickshaws, bus et vehicules en tout genre. Un coup de PCO (les telephones publiques quasi omniprsent): les autres m'attendent a la gare. Aucune idee du chemin pour y aller, juste le plan du Lonely que j'ai recopie a l'arrache, je suis trop crevee et il fait trop chaud pour pedaler et s'aventurer dans la folie urbaine. Je fourre donc le velo dans un rickshaw direction New Delhi Railway Station.

Je retrouve Jeremie mais aussi Martin Bobel et sa copine Lea. Nicement, on passe un peu de temps emsemble car ils sont en transit avant de partir pour le Cachemire en fin d'apres-midi.
La mission demarre quand on les quitte car je veux poster le velo le plus vite possible: aujourd'hui meme serait l'ideal. On entame une action infructueuse jusqu'a la poste centrale sur Connaught place, sorte de gros rond point commercial, centre de la nouvelle Delhi. Trop gros, trop lourd pour eux, trop impossible, on fuit vers un autre expediteur potentiel.
Jeremie m'escorte patiement dans cette mission qui devient de plus en plus impossible. On atterit a l'ouest d'une tour ou un bureau DHL peut l'envoyer mais le lundi prochain, trop loin, et trop cher aussi.

Finalement, on decide de le caser dans la chambre d'hotel des amis Cachemiris de Martin et Elsa en attendant lundi pour retourner a DHL, sans autre solution pour le moment. Et la le miracle indien se produit: un type nous accoste et nous dit " oui oui pas de probleme envoi cargo tout ca nia nia c'est possible oui oui". On se retrouve en 5 min dans le bureau du type a deux pas de la gare, notre point de depart...
Le bagage passe nicement sauf les roues. Pas grave, je demonte tout et on emballe le tout: 90 euros qd meme ( colis arrive en bon etat a la maison familial).

On a donc loupe la soireee concert du soir. Zut.Flute. De toute facon on est completement moisi!

Enfin bon arrives a la collocation de Piya, Aastha et Simar, les trois indiennes chez qui Jeremie loge le temps de son stage une petite soiree tranquille bas son plein. On sirote des bieres, on discute tranquillement en prenant le temps de surtout bien decompresser. On joue au karom jusqu'a pas d'heure dans un tournoi sans fin tres amusant et on essaye de se faire une projection de Grizzly Man (documentaire sur un type tout a fait farfelu qui a vecu 13 ans avec les grizzlis) mais on s'endort devant alors que le jour se leve...

Ensuite, Je me suis lance dans les demandes de visas. Ca m'a permit de visiter les beaux quartiers, de silloner la ville en rickshaw de long en large. Le contraste est violent entre le quartier de Chandni Chowk, non loin de la Mosquee Jama Masjid, quasi moyenageux, empetre par tout les vehicules qui essayent de zizaguer pour se frayer un chemin dans les rues chargees de boutiques ambulantes, mendiants, simples passants et les vertes allees bordees d'arbres des quartiers chics ou les femmes descendent de berlines rutilantes en retenant leurs sarees eblouissants alors que le chauffeur tient portiere avec un maintient digne du meilleur des domestiques anglais de la vieille epoque.


Dans les rues de Old Delhi, courtesy of J.Garric


La frenesie des visas s'est plutot bien deroulee car j'ai pu me liberer pour le we et partir au Rajasthan avec Jerem, nicement.

On embarque donc dans le Rajasthani Express direction Jodphur. La mousson aura raison du cote 'express' du train: 4h d'arret au milieu de nulle part constitueront inevitablement un retard irratrappable. Les sleepers class que nous avons empruntes sont tres bien pour voyager avec un sac peu emcombrant: une couchette pas trop dure, des ventilateur au plafond, la nuit aurait pu etre reposant si on s'etait pas mis a parler jusqu'a 3h du mat.. On sort donc du train en mode radar.

Nicement, on prend notre billet pour Jaisalmer histoire de pas se retrouver au depourvu le soir venu. C'est la tuile: plus de place en sleeper. On prend donc des sieges normaux pour un prix derisoire 75 roupies pour 7h de train.






Jodphur est un vrai joyaux. Fort de Mehrangarh surplombe la vieille ville aux murs bleus. Apres la folie de Delhi, les gens sont bien plus sympathique et chaleureux ici. La ville bleue vibre d'une bonne ondulation. A peine le temps de flaner dans le dedale de ruelles ou les enfants nous suivent pour qu'on improvise une secance photo toujours delirante que le soleil se couche. Nous parvenons a temps dans les hauteurs pour admirer nicement le coucher de soleil qui joue au coloriste inspire, les murs des habitations semblent miroiter dans un flux de couleurs chamarrees.




Peu apres la nuit, il est temps de rejoindre la gare pour file a Jaisalmer, a l'ouest du Rajasthan, de l'Inde, au beau milieu du desert du Thar.

Dans le train, le seul endroit ou l on peut se poser est le compartiment qu' ont investi les militaires. Progressivement, la discussion s'installe: Famille, enfants, age, les sujets communs au debut, puis lorsque je parle de mon passage au Pakistan la discussion change legerement de ton.
Un des deux militaires declare carrement "I hate Pakistan", ses arguments et idees peu fondees paraissent ressasses, d'un bourrage de crane intensif. L'autre militaire ( un Cachemiri) a une attitude plus tolerante et moins categorique, pour lui le Pakistan souffre de probleme internes dur a gerer pour un gouvernemet inefficace, affaibilit par les pots de vins et les conflits politiques. Plutot pas mal comme observation meme s'il estime que 25 pourcent de la population serait lie directement aux talibans...

Au milieu de la nuit, la troupe debarasse les caisses de munitions et les fusils sur lesquels on etait assis et partent pour leur campement avant d'aller se poster a la frontier, au milieu du desert pas loin du Pays des purs. On s'allonge donc quelques heures.

Jaisalmer nous accueille a 5h du mat avec une horde de colporteurs venus demarcher pour leurs hotels respectifs. Les indiens sont vraiment tres forts, tres insistants et jouent souvent le jeu de tester nos limites mais la quand meme, a cinq heure du matin... On essaye d'eviter la meute des chacals mais on manque terriblement de vivacite.

Finalement, on dicsute avec les types qui nous emmenent avec leur jeep et nous trouvent un hotel (forcement le leur) pas cher. Ca nous convient nicement.


Dans la journee, le greant, un type cool qui sait debusquer habillement les souhaits des touristes nous propose de faire un tour sur des animaux bizzare a bosse, pourquoi pas...On reflechit le temps d'une ballade dans la fabuleuse forteresse et on accepte. A cette occasion, un vendeur-musicien nous joue un aire ensorceleur qui aurait du nous convaincre d'acheter une espece de violon local:

tilidom.com

On rejoint en jeep les chameliers, qui nous emmenent a l'ecart de la route.

Le desert est une immense plaine de sable soupoudre de petits arbustres chetifs. Les couleurs sont minerales, parfois tirant vers le jaune et des fois meme vers le violet ou mauve. C'est un peu comme si on avait nivelle la region du laddakh en fait, en concassant tout et en faisant une surface quasi plane avec quelques monticules par ci par la.




Notre chamelier est tres sympa, bonne discussion encore. Il est content quand les touristes viennent car hors saison son boulot est bien moin drole: il casse des cailloux pour faire les routes...
On se pose apres une petite balade a travers quelques petites dunes et chemins sablonneux. C'est pas le Sahara mais ca a le charme discret de la petite dune humble.

Tranquilles, on s'installe, un type arrive de nulle part avec des bieres. Apres une biere, euh deux (enfin pas douze comme les tcheques dont il nous raconta l'anecdote), un coucher de soleil, on s'installe en haut d'une dune pour s'allonger et contempler les etoiles. La nuit fut la plus calme et reparatrice de ce Rajasthan Express.

Sur la route du retour, on va explore un temple jain a l architecture et au travail de sculpture inimaginable. Completement depaysant. Puis de retour a Jaisalmer, on s'attarde dans les ruelles et les temples Jains aux alentours du palais, decidement captivants ces temples.

Il est temps de prendre le bus couchette pour Pushkar. Le bus a la bonne idee de partir a 5h de l aprem pour arriver a 4h du mat a pushkar, encore une nuit turbulente.
A pushkar, des notre arrivee on decide de monter en haut de la plus haute colline pour profiter du lever de soleil sur la ville, ca peut paraitre stupide comme ca, sans avoir trop dormi mais effectivement, le lever de soleil sur le lac sacre qu'entourent 500 temples vaut le coup.




On mitraille des singes, des arbres et des temples et puis on redescend. Dans la ville, l'ambiance est moins peace, on se fait facilement ennuyer pour n'importe quoi. Jusqu'au moment ou on fait la connerie (surement un instant de faiblesse) de ne pas retirer notre main assez vite du piege qui se refermait sur elle.. Du coup, on se retrouve 5 min plus tard avec un tatouage au henne pas terrible et 4 gypsies women qui nous demande une somme exhorbitante. On y laisse quelques 80 roupies en tout qd meme...Un instant d'inattention et la breche etait ouverte. Un peu plus tard, on se rend dans un ghat ( marches qui bordent le lac sacre agencees pour les ablutions) un pretre nous accoste, nous separe et m'accompagne pendant qu'un autre s'occupe de Jeremie. Pourquoi pas? Le pretre me fait reciter des trucs incomprehensibles, pourquoi pas? Il me met du riz sur le front, pourquoi pas? On jette des fleurs dans le lac, c'est mignon! Pour ma famille, mes amis, c'est charmant! Plutot agreable au debut meme si il parle trop vite pour que je puisse vraiment me concentrer. Puis il commence a me dire qu'il y a 500 temple dans chaque temple 50 brahmane et que ca serait pas mal de donner 3 roupies par bramahne. Oula, ca m'enerve direct, je passe de l'etat peinard de la reflexion a un quasi-enervement (oui-oui). Le gars commence a s'enerver et me dit "respecte le lac, il faut payer" je lui repond que je trouve que c'est plutot lui qui manque de respect, je me leve et me barre en jettant deux trois pieces dans l'ecuel: "pour les fleurs".

Suite a cette seconde deconvenue les autres tentatives des faux pretres, vendeurs et arnaqueurs en tout genre n'aboutiront plus qu'a un mur de silence de notre part. Blindes contre les faux-pretres, les faux machins, les vrais escrocs.

Le Rajasthan fut fabuleux mais pas Pushkar, en plus dans le lac il y a quasiment plus d'eau, peut etre le mauvais kharma des faux pretres amoindrit-il la mousson?

Retour a Delhi Mardi matin, Jerem reprend dans quelques heures et moi je vais recuperer mon visa chinois.

Delhi fut quand meme plus sympa que ce a quoi je m'attendais. A part le quartier de Chandni Chowk et le quartier a touriste pres de la gare, les espaces sont plutot aeres et verts. New Delhi est taille au cordeau avec des grands boulevards bordes de grands arbres. C'est sur que si les anbassades avaient ete a Chandni Chowk et autour de la mosquee Jama Masjid, c'aurait ete autrement plus difficile...

Enfin, me voila pret a rejoindre Calcutta via Benares, en train couchette...

Plus de photos et sinon vous pouvez aussi aller voir celle de Jeremie la.

mardi 15 septembre 2009

EDITO

Et bien voila, un blog pour donner des nouvelles et raconter un peu n'importe quoi et pourquoi pas des choses interessantes...
Je tiens a preciser que le blog sera entierement realise en fin de journee dans un etat de fatigue qui ne garantira pas forcement sa qualite...

Orson